M6 nous a proposé hier les deux premiers opus longuets de la Bachelorette du pauvre, «maman cherche l’amour».
J’avais pensé que le chaîne aurait pu faire d’une pierre deux coups en maquant les mères célibataires avec les agriculteurs, mais souvenez-vous cet été de la mésaventure de Madame mère de 4 enfants avec Monsieur Gros Fallot. L’agriculteur veut une compagne vierge ou du moins non lestée de traces de son passé.
Les assidus de « l’amour est dans le pré », dont je suis, ont du trouver de troublantes similitudes entre cette nouvelle émission et leur programme culte.
En visionnant le début de l’émission, je me suis demandé si je n’avais pas loupé un épisode. Les portraits des trois femmes ont apparemment tourné en boucle sur M6 sans que jamais je ne tombe dessus. La phase des portraits étant expédiée, des milliers d’hommes ont donc eu l’occasion d’envoyer un courrier avec photo aux trois bachelorettes en herbe, qui ont opéré, hier, en 5 minutes chrono une sélection drastique dans les courriers, essentiellement à partir de photo vieilles de 15 ans. La dizaine d’hommes choisie par chaque femme a ensuite été conviée à une séance de speed dating.
Les ressemblances s’arrêtent là parce que les femmes ont eu le droit de choisir le cadre du rendez-vous. Les agriculteurs n’ont jamais cette chance, ils doivent toujours rencontrer leurs prétendantes dans une gargote parisienne.
Je parle beaucoup du dispositif mais je ne livre aucune indication sur les femmes.
Elle a le type même de la bonne copine rigolote qui anime les soirées. D’ailleurs, je lui conseille de se calmer à l’avenir si elle veut repartir avec un compagnon et non un bon pote de sortie.
Bref, blonde et soumise, Marie a tout pour plaire.
Nos trois femmes reçoivent donc une dizaine de garçons chacune dans un cadre qui leur correspond pour un premier rendez-vous à plusieurs, à l’issue duquel elles éliminent en moyenne 2 garçons. Les survivants sont convoqués, la semaine suivante, à un deuxième round, aussi peu sélectif, qui vise pour chacun à faire mieux connaissance.
A mon goût, M6 passe globalement à côté de son sujet avec une émission longue comme un jour sans pain donc et assez peu glamour. Jamais, on n’imaginerait la Bachelorette en train d’acheter des chipos et des merguez pour organiser son rendez-vous barbecue du soir avec ses prétendants. Meredith ou Jane, les bachelorettes, arrivaient pomponnées pour trouver les mâles réunis autour d’un feu de camp où rôtissaient déjà les mets que de toute façon elles n’allaient pas toucher pour ne pas abîmer leur magnifique dentition. De plus, du côté des concurrents, c’est un peu la franchouillarde attitude, si certains s’apprêtent et amènent de jolis présents, d’autres s’affublent de leur tee-shirt de biker ou de leur sweat décathlon…
De plus, pour désigner les concurrents encore en course, à la crêperie ou dans la salle polyvalente du coin, il manque le petit artifice qui fait tout, une rose à la boutonnière ou une cravate (je ne sais pas moi…). Au lieu de ça, les pauvres types sont obligés de se lever pour rejoindre leur prétendante et le gars éliminé reste assis comme un con à tenter de sauver les apparences.
A côté de ça, il y a du bon….
Marie élimine le beau gosse qui lui narre en détails sa dernière nuit d’amour de folie.